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LA REPARATION


Le bruit du moulin à café me réveilla. Me rappelant aussitôt que c’était Noël, je sautai du lit, courus à la cheminée : mes chaussures étaient vides. Ma mère, cessant de moudre, me regardait.
Je me baissai, secouai mes souliers. Peut-être était-ce un petit objet qui avait glissé vers la pointe ? Mais non, il n’y avait rien. Mon cadeau ne s’était-il pas arrêté à mi-chemin ? Je ne découvris que les parois noires par où soufflait un air frais.
Alors, venant en chemise, à pas lents vers ma mère, je la pris par le cou, et soudain, fondis en larmes. « Il n’est pas venu! Il n’est pas venu! » Je me sentis à l’instant coupable, indigne de la moindre attention. Cette découverte me bouleversait, tandis que je mouillais de mes joues ruisselantes la figure de ma mère. Elle me parlait sans que je comprisse un seul mot. Il y avait en moi un tel tumulte que rien ne pouvait le dominer.
Mes chaussures vides étaient un verdict dont je reconnaissais mille fois la justesse. Ce qui m’arrivait n’était que trop mérité et il fallait toute l’indulgence, tout l’amour de ma mère pour me consoler.
Il est vrai que je n’étais pas toujours très sage et qu’elle ignorait souvent bien des choses que je lui dissimulais. Aussi quand elle me prit dans ses bras pour me porter dans mon lit en couvrant mon visage de baisers, cela ne m’allégea point, il me semblait que c’était un autre enfant qu’elle embrassait.
Quand je rouvris les yeux, ce court sommeil m’avait un peu apaisé. Comme je me tournais dans mon lit, ma mère m’appela : « Il est venu! » Je me jetais au bas du lit et courus à la cuisine. Une orange, pareille à une petite boule de feu brillait dans une chaussure ; quelques papillotes dépassaient de l’autre avec leurs franges frisées multicolores. « Je te l’avais bien dit ! Il était trop tôt ! Sa distribution n’était pas terminée. »
Doucement je pris la petite orange dans une main, serrant dans l’autre les bonbons enveloppés dans le papier étincelant. « Tu ne la manges pas ? » demanda ma mère. Non, je n’y songeai guère, je contemplai mon trésor. « Habille-toi au moins ! » Mais je ne sentais pas le froid. Quatre papillotes et cette petite orange, mais le cœur si léger soudain, si léger …


Extrait de « Pareil à des enfants »

Envoyé par Jean-Claude
Responsable de la section de Bouxwiller/Haguenau


L'Avent... vers Noël
Après la période de l’Avent, période très courte certes, 4 semaines, mais ô combien importante et enrichissante pour un chrétien, vient le jour ou nous fêtons Noël. Noël, jour anniversaire de la naissance de Jésus.
Pour en revenir a l’Avent, sachez que AVENT en latin veut dire « ADVENTUS », c'est-à-dire « il vient » ou « arrivée » et c’est à Noël que notre Seigneur Jésus Christ est venu en ce monde pour prendre sur lui tous nos péchés.
Noël, pour moi, est l’une des deux plus belles fêtes religieuses qui existe avec Pâques.
En effet, Noël est le jour de naissance du Christ, alors que Pâques est le jour de sa résurrection, ou si vous préférez, le jour de sa renaissance pour une nouvelle vie.
Nous pouvons donc comparer ces deux fêtes avec la naissance et la « renaissance » d’un malade de l’alcool.
Tout comme Jésus, a son anniversaire de naissance situé à Noël, le malade de l’alcool a son propre anniversaire de naissance dans le courant de l’année.
Tout comme à Pâques est fêté la résurrection du Christ, chaque malade de l’alcool guéri à sa propre « Pâques », et ceci le jour ou après avoir pris la décision de se sortir de cette maladie, il est devenu abstinent.
Voila pourquoi, Noël et Pâques devraient être fêtés tout particulièrement par tout malade alcoolique devenu abstinent.

Jean-Claude
Responsable de la section de Bouxwiller/Haguenau




J’aimerais introduire cet article, qui nous parle de la honte, par ces
quelques lignes de Laure Charpentier qu’elle donne en
avertissement de son livre
« Toute Honte Bue » parue aux éditions Grancher.


« A vingt ans on devient vite Jésuite ou voyou : cela dépend du train qu’on prend. Après,
c’est difficile de descendre, oui, c’est dur de descendre en marche. »


Le film au cours duquel le comédien Rufus prononçait cette phrase avait pour titre
l’Américain. Je me suis toujours rappelé cette image : le train. Ce train qui va de plus en plus vite,
dont la locomotive s’emballe. Il faudrait stopper les machines, mais voilà, on n’est bientôt plus en
mesure de le faire. Sans doute parce qu’on n’est plus aux commandes. Alors, il reste à sauter en
marche. Oui, même au risque de se rompre bras et jambes ! Tout, plutôt que la collision finale.
Ce train peut s’appeler ALCOOL. Il en rejoint d’autres, par de mystérieux détours connus
des seuls initiés. Tous ces trains emballés qui mènent inexorablement – par les rails de la défonce –
au tunnel de la mort.


Ce train, on y saute un jour de cafard, d’ennui, de vague curiosité ou tout simplement par
plaisir. A l’instant où l’on commence à prendre conscience de sa véritable destination, il arrive qu’on
ne sache plus comment changer de voie.
Alors, on s’installe. On réussit même à s’organiser. En fait, on accepte l’irréversible.
Ce train n’est pas un train fantôme. Il existe. On s’y engouffre sans l’ombre d’une
appréhension. On n’a même pas peur, puisqu’il possède un visage ami. L’alcool ne fait peur à
personne. Au contraire, il rassure, il excite, il exalte.


Le premier verre, puis le second. On se sent si bien, si bien ! Enfin, on a chaud. Le courage
revient comme par enchantement, on a envie soudain de rire à travers ses larmes. Ou bien l’on
s’endort, alors qu’on ne savait plus le goût du sommeil.
Le lendemain, le même subterfuge recommence, puisqu’il a si bien réussi la veille ! Pourquoi
ne pas chercher à nouveau ce rire, ce sommeil, cette détente ? Et, miracle, ça marche !
Quelques jours plus tard, la dose se révèle insuffisante pour obtenir les mêmes résultats.
Alors d’instinct, on force un peu. On triche. Là où le verre unique ne déclenche plus l’effet souhaité,
deux ou trois verres réussiront sans doute.
En voilà tout un schéma : l’alchimie euphorisante est née. Le train prend de la vitesse. Si l’on
sait à temps déceler le tragique emballement des machines, si l’on se sent encore assez fort pour
sauter en marche, alors on n’aura fait que frôler la catastrophe.
Sinon, l’enfer ricanant nous ouvre les bras … et l’on y plonge corps et âme, tel Faust à l’affût
du Parfait …


Attention, chers Amis, vous qui lisez ces quelques lignes, si l’alcool vous a déjà fascinés, s’il
a su en fasciner d’autres que vous aimez, criez-vous, criez leur de sauter en marche avant qu’il ne
soit trop tard.


Définition : La honte est le trouble de l’âme causé par la crainte du déshonneur, du ridicule…
Nous avons tous éprouvé ce sentiment, un jour ou l’autre dans notre vie.
Elle est un sentiment profond, très intime, qui nous fige ou nous fait rougir, qui nous fait beaucoup
souffrir.
C’est un sentiment d’humiliation devant autrui. Alors le regard des autres nous est insupportable.
C’est aussi le sentiment pénible de notre indignité devant notre conscience.


« La honte, c’est la compagne de la conscience du mal » disait J.J. Rousseau.
Peut-être avons-nous commencé à boire parce que nous avions honte de nous ?
Nous nous trouvions trop timide, « moins bien » que les autres et l’alcool effaçait cette désagréable
sensation. Mais c’est devenu un cercle infernal.
Groupe BAS/RHIN – MOSELLE
Section de BOUXWILLER
- 20 -
Cela me fait penser à l’histoire du « Petit Prince » de Saint-Exupéry qui arrive sur une planète habitée
par un buveur


Le Petit Prince demande :
- Que fais-tu là ?
- Je bois, répond le buveur.
- Pourquoi bois-tu ?
- Pour oublier.
- Pour oublier quoi ?
- Pour oublier que j’ai honte.
- Honte de quoi ?
- Honte de boire.
Et le Petit Prince s’en va perplexe.
A notre tour, nous pourrions et essayer de répondre aux questions suivantes :
1 – Pour nous que signifie « avoir honte » ?
2 – -a- A quel moment de notre vie avons-nous eu honte ?
-b- Et dans quelles circonstances ?
3 – La honte nous a-t-elle aidés ou desservis ?
La honte est ressentie par le buveur mais aussi par sa famille.
L’entourage essuie beaucoup de hontes. Hontes répétées qui font souvent disparaître l’amour et naître
la haine après tant d’humiliations accumulées.
honte des paroles dites devant tous, honte des actes commis par la personne qui boit et qui se fait
remarquer, honte de recevoir des amis, la famille…, honte angoissante (peur de ce qui va se
passer), honte d’être la femme ou le mari d’un(e) alcoolique…


La personne piégée par l’alcool, lorsque son conjoint lui fait remarquer qu’elle boit de trop et qu’il
faudrait arrêter, va réagir en disant qu’elle boit comme tout le monde. Pourtant, elle sait au fond
d’elle-même qu’elle n’est pas comme les autres, mais elle n’est pas prête à l’admettre, d’où parfois
une agressivité et une consommation encore plus importante. Quand la honte de soi apparaît, cela
produit un choc. C’est parfois peu de choses : une parole, un regard d’enfant, un geste habituel qui l’a
provoqué. (Tremblements en soulevant un verre).
La honte ouvre les yeux. Je me vois tel (le) que je suis. Je suis conscient(e) de tout ce qui ne va pas.
Je sais, je me rends compte. Alors je culpabilise. Je me sens abject(e), indigne, abaissé(e), déshonoré
(e), rejeté(e), isolé(e)… J’ai honte de ce que je suis devenu(e) : un déchet, une épave, honte de se
cacher pour boire, honte de trembler, honte de ne pas se rappeler ce que l’on a fait la veille, honte
d’avoir menti, honte d’avoir mal agi, honte d’avoir fait pleurer mes enfants, mon conjoint, mes
parents, honte d’être une femme qui boit, honte de se regarder dans une glace et de ne plus se
reconnaître.


CONCLUSION :
Cette honte a été pour beaucoup le commencement d’un changement profond.
Elle a été une prise de conscience de ce que l’on a été et de ce que l’on ne voulait plus être.
Alors nous avons mis tout en oeuvre pour changer, pour devenir autre.
La honte a réveillé en nous le désir de vie qui était enfoui et que l’on ignorait parce que l’alcool
l’avait étouffé.
Maintenant l’espoir est là. Nous voulions nous en sortir. Nous avons rencontré la Croix Bleue.
Nous avons trouvé la force nécessaire et nous pouvons tous dire ensemble :
HEUREUSEMENT QUE NOUS AVONS EU HONTE.
Jean-Claude Scherer
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